[Retrace I] If you're going to the Casino ~

Démiurge Plasmique Messages : 295 Date d'inscription : 06/11/2012

If You” re going
to the Casino ~
Méanville - Casino [Main Game Hall]

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Vide. La ville était vide. On entendait à peine le vent s'abattre sur les quelques arbres de la mégapole. Le brouillard et le froid avaient régnés toute la journée. Il y avait encore une mince fumée, et les températures baissait sans cesse. Il faisait à présent presque nuit, de quoi réjouir mon cher compagnon, Gang ! Pour sûr, a moins qu'un combat en soit la cause, son seul plaisir après 19 heures est le dîner ...
Pour ce soir, j'avais réservé un grand restaurant, luxueux, réputé dans toute la région. Je ne savais pas encore ce que j'allais prendre, mais j'avais une faim de Ronlfex ... Peut-être un bon steak de Frison avec une petite salade, pour garder la ligne malgré ce climat d'hiver. Oui, c'est vrai, nous sommes en hiver. Mais ici, à Méanville, le froid nous touche rarement. On a l'impression d'avoir à faire à deux saisons distinctes : La saison sèche, dix mois sur douze, et la saison un peu moins sèche, en Février et en Mars. J'ai décidé de prendre une table dehors, c'est toujours mieux de déguster un plat régional avec les couleurs et les animations qui vont avec. Aujourd'hui, j'avais fouillé tous les recoins du quartier principal à la recherche d'adresse. Il fallait que je trouve un terrain pour bâtir mon futur laboratoire.
A propos, j'hésite toujours pour son nom ... hm ... "L'antre du Diable" ? Ringards. "Hokage Oni" ? Pff ... Incompréhensible. Je me retourne vers Gang :
« Mmm ... T'as une idée, toi, Gang ?
- BAGGY ? Guaaaaaaaaaaane !!
- Mouais ... en fait, il vaut vaut mieux que je cherche moi même, hein ? »

Pour l'entrée, le serveur m'apporta une assiette avec des toasts bien grillés et une tranche de Rémoraid fumé. Y'avait du talent, certes, la décoration était poussée, mais franchement, c'était pas exquis. Sauf pour un, évidemment. J'en avais déjà marre. Tellement marre que je n'avais put m'empêcher de fouiller rapidement et fougueusement dans une de ses poches. C'est pas mon genre de rester assis des heures dans un lieu étoilé où l'attente entre deux assiette vaut la durée d'un bon duel de champions d'arène. Je laissais donc l'assiette telle qu'elle, et je partais pour la partie sud de la ville. Un gros coup de vent souffla, en plein dans ma figure ... Une feuille ? Une affiche, plutôt. Elle avait dû s'envoler du panneau d'affichage d'à côté. C'était écrit ...

« Grande soirée casino ce Lundi ! Musiques et lots à gagner multipliés, venez nombreux ! »

Bah, si ça pouvait m'occuper un instant, pourquoi pas. Le Casino se situait à deux pas d'ici. Facilement reconnaissable, c'est la seule source de bruit à cette heure-ci. J'espérais simplement que l'entrée était gratuite. En fait, j'aime pas trop les casinos. Ces jeux d'argent, la chance, le hasard ... moi je préfère braquer une banque direct : La somme est presque la même, mais t'es sûr de l'avoir. Après les conséquences peuvent varier, encore faut-il avoir de l'expérience.

L'entrée était classique, j'avais l'impression d'entrer dans un magasin d'habits hyper branchés et tout. A l'intérieur, c'était bruyant. Très bruyant. J'aime pas le bruit. Tant pis. Machines à sous ... mouais ... Tombolas ... sans plus ... Ah ! La scène ! Avec un peu de chance, elle allait se remplir de bombes ... L'espoir fait vivre, non ?
Un monsieur m'interrompt en me tirant la manche. Il me toisait d'un air affable ... Costume noir ... cravate rayée ... pas très tendance tout ça. Je penchais pour la sécurité.
« Si vous désirez assister au spectacle, il faut acheter son billet, sir. »
- Un billet !? J'y crois pas ... On peut pas observer les filles défiler sans un bout de carton à notre nom ? »
Il froncis les sourcils, mais ne dit rien. Il me tendit un ticket avec une femme nue dessus. Woaw. L'ambiance serait plutôt cool finalement !
Sur la scène, un vieux monsieur, haut-de-forme sur la tête, cravate rayée lui aussi, micro collé aux lèvre, prit la parole. Il annoncer le début du show. Génial !
Des femmes entrèrent, elles étaient plutôt belles, en effet. Mais elles étaient couvertes, du cou aux pieds. Sans commentaire, je restais sur ma faim. J'aurais peut-être dû rester au restaurant finalement ... Tiens, en parlant de nourriture, où il est passé le fin gourmet avec sa mèche rouge ?

« Pardon, excusez-moi. Pardon ! »
Dur de traverser la foule pendant un spectacle. Je me dirigeait vers le bar. Oui. En y réfléchissant, un toast, du poisson et quelques croquettes en deux heures ne devait pas suffire pour Gang, il devait encore chercher de quoi se mettre sous la dent. Je pris place sur un tabouret devant le barman. Il me montra du doigt un tableau d'ardoise, tout en essuyant une flûte à champagne. Je lui commandais un petit cocktail. Je fis pour me retourner vers les femmes en train de danser sur scène, mais ma pupille et ma vue de Miradar me fit sursauter au même moment ! Gang était sur la scène, il dansait à côté d'une femme assez ... étrange. Elle sortait du lot, mais elle n'était pas pour autant moins belle, au contraire. Cheveux noirs teintés de rouge par endroits, traits du visages fins, regard n'inspirant pas confiance aux premiers abords ... Elle avait un pull rouge épais et un jogging. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si elle avait des choses en dessous ... hum ... bref! Que faisait mon petit chenapan à côté d'elle ? Gang se retourna presque au même moment, et, voyant que je le dévisageais d'une manière assez désagréable, il fit un bond et partit me rejoindre. Un instant après, la femme avait disparue. Étrange. Il fallait que je la suive !

J'empruntais un couloir étroit, puis deux, avant d'arriver dans un corridor digne du plus grand palais royal ! Je vis son ombre s'enfuir derrière une porte rouge foncé, que j'ouvrais à mon tour. Elle n'était plus là ! Pourtant, aucune issue supplémentaire, ni conduit d'aération, et pourtant je suis un connaisseur ...
Un peu déçu par ma poursuite bredouille, je fis demi-tour nonchalamment, et deux grosses racailles bien baraquées semblaient m'attendre devant la porte rouge.

L'un deux, le crâne rasé, lunettes de soleils noirs, me dit :
« Wesh p'tit gars, on t'as jamais dit de pas te balader seul au casino ? Tu risquerais de le regretter un jour, tu sais ! Il enchaîna avec un rire sadique, et se retourna vers son ami.
- Euh...Mec ! On va te faire ta fête ! Sors tous tes objets de valeurs, ou alors ce sera un combat Pokémon ! Fais gaffe, on est imbattable ‼ ».
N'est-il pas un comble de se faire agresser et menacer pas deux voyous en l'étant nous même ? J'avais pas envie de me déclarer vaincu. Je suis pugnace. Gang leva les yeux et d'une voix truculente, sortit un cris de sa bouche. Il voulait combattre .
« Vous ne savez pas à qui vous avez à faire. Mais bon, si cela vous enchante, j'accepte un défi. »
A deux contre un j'étais presque fini d'avance. J'avais l'impression d'être en pleine guerre mondiale, et de me placer juste sous la bombe Hiroshima en criant :
« Allez-y, faites-moi mal, je veux souffrir ! »

Peu importe, il était trop tard pour revenir en arrière à présent !

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Calme. C'était l'adjectif exact qui définissait cette ville.
Cela dit, ce n'était pas déplaisant, bien au contraire. Le froid de la fin d'après-midi se faisait sentir.
A vrai dire, je m'ennuyais. Je n'avais rien trouvé à volé et on ne m'avait attribué aucune mission. On m'avait lâché dans la rue comme une mère lâcherait son gamin dehors pour qu'il s'occupe dans le jardin.
La différence est que je n'avais rien pour m'occuper.
Je me contentais de marcher dans la grande rue.
«Hey ! Toi la bas !
-Hum ?
-Ouais toi ! Viens ma jolie, on a besoin de toi »

L'homme ne me laissa pas le temps de répliquer et m'attrapa le bras en me tirant violemment.

J'aurai, certes, pu me défendre et résister sans aucun problème mais quelque chose au fond de moi me dit de ne rien faire et de voir ou est-ce qu'on m'emmenait.
Finalement, nous arrivions devant une porte grise et abîmée. Le même genre de porte spéciale, conçue pour ne laisser entrer que le personnel dans des salles de concert, de fête ou encore dans les casinos.
Il commença à chercher des clés dans sa poche en grommelant des mots incompréhensibles. Pendant ce laps de temps, je regardais autour de moi, essayant de localiser cet endroit par rapport au plan de la ville que j'avais dans la tête.
Quand finalement la porte céda, il me reprit le bras et marcha d'un pas pressé.
Il se décida également à m'expliquer ce que j'allais faire.
Il s'agissait en réalité d'une sorte de défilé de femmes pour son casino et qu'il voulait que j'en fasse partie. Il m'avait immédiatement repérée et disait que j'allais être parfaite dans ce défilé, me fit des compliments, me donna des conseils sur ma façon de marcher. Tout cela en répétant à chaque fois le même mot: "parfait".
Beaucoup d'autres femmes auraient refusées, ce seraient débattues ou l'auraient ignoré. Mais il se trouve que je ne suis pas comme ces autres femmes et que je cherchais quelque chose pour m'occuper. Un jeu.

Après m'avoir laissé me changer dans les coulisses, il revint une vingtaine de minutes plus tard pour m'emmener en salle de maquillage.
J'avoue que j'ai trouvé ça horriblement long. Finalement, le défilé commença.
J'avoue avoir été surprise en regardant par une des fenêtres du casino car il faisait déjà nuit et un léger brouillard envahissait les rues.
Le show commença et ma foi je fus plutôt fière de voir que j'attirai les regards de la gente masculine.
Soudain, je sentis une présence non humaine à mes côtés.
Un Baggiguane était monté sur scène et dansait juste à côté de moi. J'avoue que cela m'a plutôt amusé de voir un tel pokémon ici.
L'idée de le capturer me traversa l'esprit.
Et s'il était à un dresseur ?

La réponse ne se fit pas attendre: la petite créature sauta de la scène et couru-en se tenant le pantalon- en direction du bar. Je ne pu m'empêcher de la suivre du regard jusqu'à ce que mes yeux croisèrent les siens.
C'était un jeune homme grand, aux cheveux aussi noirs que sa veste. Il avait des yeux d'un jaune éclatant qui vous faisait penser à de l'or pur. Son visage était extrêmement bien taillé, il avait une carrure assez forte et un charme qui en aurait fait flancher plus d'une. Et il me dévisageait.
Nous nous regardâmes pendant quelques secondes puis je détournais rapidement la tête. Il était évident que se présence me perturbait.
A vrai dire, quelque chose d'autre avait soudain attiré mon attention: le bruit de la grande porte du casino qui s'ouvre pour laisser place à un personnage que je connaissais particulièrement bien, le commissaire Beckett des forces de police de la région.
Cet homme était respecté pour avoir arrêté beaucoup de mes camarades voleurs. Il était sur mes traces et, bien qu'il n'avait aucune preuve, il me soupçonnait toujours autant et trouvait n'importe quel prétexte pour me surveiller.
Je n'avais aucune envie de me faire interroger pour la mille-et-unième fois par ce gars. Aussi rapide qu'un Abra qui utilise Téléport, je me faufilais dans les coulisses et me dirigeais vers les vestiaires.
Je récupérais rapidement mes affaires en volant deux trois bijoux qui me passaient sous la main
J'pourrai toujours les revendre

Sans perdre une seule seconde, je sortis du vestiaire, mes affaires à la main.
J'entendis soudain des bruits de pas. Cette sale ordure de Beckett m'avait-elle déjà repérée ?
J'accélérai le pas en prenant des couloirs au hasard.
Je me retrouvais bien vite dans un cul-de-sac avec pour seule porte celle des toilettes pour dame.
C'est une cachette comme une autre, et il faut bien que je me change et que j'enlève tout ce maquillage, j'aurai l'air ridicule si je sortais comme ça...

Cela faisait bien cinq minutes que je m'étais débarbouillée. A présent je tendais l'oreille. Les bruits de pas venaient de s’interrompre mais ils laissèrent place à des voix fortes.
« Wesh p'tit gars, on t'as jamais dit de pas te balader seul au casino ?
- Euh...Mec ! On va te faire ta fête ! Sors tous tes objets de valeurs, ou alors ce sera un combat Pokémon ! Fais gaffe, on est imbattable ‼ ».
Quelles voix criardes ! Elles mes donnaient envie de faire taire ceux à qui elles appartenaient...
Une autre voix plus calme-sûrement celle de la "victime"- se fit alors entendre.
« Vous ne savez pas à qui vous avez à faire. Mais bon, si cela vous enchante, j'accepte un défi. »
Un combat à deux contre un ? Voila quelque chose qui n'était pas très équilibré...
L'idée de m'en mêler ne me paraissait pas très judicieuse, seul un idiot aurait foncé dans le tas pour aider ce garçon, peut importe les conséquences.
La vérité est que j'ai toujours été une idiote.
J'ouvris la porte des toilettes et me dirigea vers ces inconnus.
Je remarquais également qu'en face de moi se trouvait la sortie. Je pouvais encore fuir.
Cependant, plus je m'approchais des voix, plus je sentais Seth remuer dans sa ball. Il voulait combattre lui aussi.

J'arrivais derrière les deux racailles et constatais qu'ils étaient aussi laid que leur voix. Quant à l'autre personne présente, il s'agissait du garçon que j'avais vu peu avant que Beckett n'entre dans le casino, le gars du bar.
De mon air le plus neutre possible et d'un ton provoquant je lançais:
« J'ai cru entendre le mot "défi" ? Si ça ne dérange pas j'aimerai moi aussi mettre une raclée à ces deux pseudo-racailles qui essaient vainement de faire peur alors qu'ils ne sont rien »
Les deux concernés se retournèrent immédiatement tandis que je voyais un petit sourire amusé sur le visage de l'homme au Baggiguane.
« Tu vas voir toi ! On va vous exploser ! » gueulèrent les deux en envoyant brutalement leur pokéball au sol, laissant apparaître leur deux pokémons.
J'en profitais pour me rapprocher rapidement de mon allié tout en envoyant machinalement ma ball en l'air, laissant sortir Seth qui se mit immédiatement en position de combat.

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■ Part III

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Les balls des deux caïds effleurèrent à peine le sol poussiéreux du couloir que la moquette qui tapissait celui-ci devint noire, comme si les ténèbres la recouvrait. D'ailleurs, ce furent deux pokémon obscurs qui sortirent des balls. En face de Gang se plaça assez maladroitement un Malosse. Il avait l'air assez mal en point, et en observant de plus près sa jambe gauche, je m'aperçu qu'il avait une petite éraflure; Un avantage pour nous, déjà. Ma camarade -dont la présence m'avait chaudement rassurée- sortit son Riolu en même temps qu'un Farfuret se pointa devant ce dernier. Lui avait l'air véloce, en pleine forme et déterminé à gagner. La stratégie paraissait simple, faire courir le canidé pour mieux le fatiguer, et se focaliser à deux sur le Farfuret, qui se présentait comme l'adversaire le plus coriace. Les deux guignols en face nous fixaient du regard, et un sourire narquois se dessinait légèrement sur leurs lèvres. Ils étaient sûrs de nous vaincre, sûrs de gagner. Mais je suis quelqu'un d'opiniâtre et j'apprécie ce genre de défis, à l'enjeu plus qu'important.

« Gang, utilise jet de Sable sur Farfuret ! »
Baggiguane plongea les mains dans son excroissance de peau et en sortit une belle poignée de sable qui se hâta de jeter sur l'ennemi que je lui avais désigné. Un nuage sableux assez épais s'instaura et rendit la visibilité très réduite pour les deux camps. Mais je savais que les Riolu pouvaient percevoir l'aura, ce qui permettrais à notre équipe de prendre le dessus malgré les conditions.
On ne voyais ni entendait plus rien de ce qui se passait de l'autre côté du nuage. Gang remonta d'un coup bref ce qui lui sert de pantalon et fixa son regard déterminé vers moi, l'air de dire " Wesh Dédév', on leur fout quand la pâté à ces deux nabots maintenant ?"
J'avais acquis assez d'information au cours de mes différents vols avec lui pour comprendre tout le langage qu'il me transmettais par ses yeux et ses bruitages. Mais je n'avais pas encore appris à lui répondre dans son jargon spécifique, si bien que je me contentais de lui adresser un petit sourire, comme pour lui prouver notre détermination.

Mais au même moment il poussa un cri -dont la signification m'échappa- et recula de quelques mètres, avant de reprendre ses esprit, de se remettre en équilibre et de faire quelques pirouettes entre les murs pour se redonner du courage.
Éclat glace ... il a plus d'un tour dans son sac, j'avoue que je ne m'attendais pas à une attaque à distance. Heureusement que Gang à de la ressource
Baggiguane lança une grosse poignée de sable à nouveau, la couche précédente commençant à s'atténuer.

Je profitai de ces quelques instants de répit pour jeter un coup d'oeil furtif à ma coéquipière.
Elle cligna des yeux, et j'en fit de même. Sans même nous adresser la parole, il apparaissait que nous avions compris mutuellement le stratagème à adopter. Bon gré mal gré, nos Pokémon se lancèrent à toute allure dans le nuage de poussière doré.
« GIIIGUAAAAANEEE ! »

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